Extractions d’ADN, amplification par PCR et révélation sur gel d’agarose
– Diagnostic des principaux agents pathogènes
– Séquençage de gènes d’intérêt
Diagnostic bactériens, champignons, nématodes, infections expérimentales en conditions semi-contrôlées
Le laboratoire de moléculaire (site de l’ex-PV) où sont réalisées les extractions d’ADN et amplification par PCR. biologie
Mises en place chaque année depuis 2014 sur deux sites (bas-fonds de Banfora et périmètre irrigué de Karfiguela), ces parcelles expérimentales implantées au sein de l’agro-écosystème permettent un suivi pluri-annuel du cortège de bio- agresseurs (virus, bactéries, champignons, nématodes, insectes et plantes adventices) grâce à un travail collaboratif associant phytopathologie, entomologie et malherbologie.
Vue de la parcelle d’étude de Banfora: quatre variétés homologuées au Burkina sont disposées en blocs randomisés avec un traitement désherbé et un traitement enherbé.
La structuration des populations d’agents pathogènes est étudiée grâce à des marqueurs microsatellites pour divers espèces de Xanthomonas (affectant le riz, le manioc ou le manguier) ou des champignons tels que la pyriculariose.
Les résultats montrent une absence de différentiation génétique entre les populations de Xanthomonas citri pv. mangiferaeindicae collectées sur le manguier et sur l’anacardier.
Les données de pathogénie sont en accord avec ces données génétiques, permettant de conclure à une absence de spécialisation d’hôte chez cette espèce bactérienne.
Zombre et al. (2016)
Des résultats obtenus en conditions contrôlées ont montré que des variétés de riz homologuées au Burkina Faso sont résistantes aux bactéries Xanthomonas oryzae.
Des essais au champ sont en cours afin d’évaluer la durabilité de telles résistances et de détecter d’éventuels événements de contournement. Wonni et al. (2016)
Par ailleurs, l’utilisation d’extraits de plante est une autre méthode de lutte étudiée. Ainsi, par exemple, l’huile essentielle de Cymbopogon citratus permet l’inhibition de la croissance des Xanthomonas oryzae in vitro.
Wonni et al. (2016)
De multiples enquêtes épidémiologiques sur les maladies (voir : https://dataverse.ird.fr/dataset.xhtml?persistentId=doi:10.23708/8FDWIE) et des approches expérimentales sont menées (voir le projet EVCOPAR) afin d’étudier les interactions entre les différents pathogènes majeurs du riz.
Les résultats obtenus sur l’interaction entre le virus RYMV et la bactérie Xoc chez le riz montrent que la co-infection est fréquente dans l’agro-écosystème. Expérimentalement, un effet réciproque a été mis en évidence en contexte de co-infection, avec une implication probable des mécanismes de défense de la plante de type ‘RNA silencing’.
Tollenaere et al. (2017)
Des suivis épidémiologiques multi-pathogènes sont en cours ainsi que des approches expérimentales afin d’étudier les interactions existant entre les différents agents pathogènes majeurs chez le riz.
La caractérisation des communautés bactériennes et fongiques de plante est en cours par des d’approches de diagnostic ciblé, de metabarcoding et de microbiologie. Cette dernière approche («cultivable») permet d’envisager des tests in-vivo des micro-organismes étudiés pour leurs propriétés de bio-fertilisant et/ou bio-contrôle.
Formation
En haut à gauche et au milieu: formation à la biologie moléculaire pour les étudiants (septembre 2016). En bas à gauche: workshop sur « les stratégies de lutte innovantes contre les bactérioses, basées sur la connaissance des mécanismes moléculaires de l’interaction » (octobre 2017). A droite (haut et bas): formation des producteurs de semences de riz.